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Empreinte environnementale : L’effet positif du Covid-19 n’a pas duré, le « Jour du dépassement » tombe ce jeudi 29 juillet

*Retour à la case déhalf. Le « Jour du dépassement » mondial tombe cette année ce jeudi 29 juillet. Soit le même jour qu'en 2018 ou en 2019, les deux dernières années pré-Covid-19. Ce jour du dépassement, calculé chaque année par global Footprint community, institut de recherche internationale établi en Californie, correspond à la date à laquelle l'humanité a consommé l'ensemble des ressources naturelles que la planète peut renouveler en un an.

Autrement dit, l'humanité vivra les cinq derniers mois de 2021 à crédit, et il nous faudrait l'équivalent d'1,7 planète Terre pour subvenir à nos besoins actuels.

« Une méthodologie constante qui en fait un indicateur pertinent »

Pour déterminer cette date, le world Footprint network s'appuie sur trois hundreds of thousands de données statistiques considerations de 200 can pay, précise le WWF France. D'un côté, le suppose-tank se penche sur l'empreinte écologique de l'humanité. « C'est-à-dire la quantité de ressources naturelles [terres agricoles, réserves halieutiques, forêts…] qui sont nécessaires, à l'échelle mondiale, pour satisfaire nos besoins alimentaires, nos besoins en bois, assurer le développement des villes… Et, surtout, absorber l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre que l'humanité produit chaque année », commence Arnaud Gauffier, directeur des programmes du WWF. De l'autre côté, global Footprint community s'intéresse à la biocapacité réelle de la Terre, soit la quantité de ressources renouvelables qu'elle est able de régénérer en un an.

Tous ces indicateurs sont ramenés à une unité commune, exprimée en hectares globaux. En divisant la biocapacité de la Terre par l'empreinte écologique de l'humanité, puis en multipliant le résultat par le nombre de jours d'une année, on tombe sur ce « jour du dépassement ». « La méthode n'est pas parfaite, ce qui est typical pour un indicateur qui agrège autant de données, reprend Arnaud Gauffier. En revanche, sa drive est d'appliquer la même méthodologie d'une année sur l'autre, ce qui en fait un indicateur très intéressant pour se rendre compte des tendances. »

Un recul éphémère en 2020

En clair : est-on sur le bon chemin ? Non, si l'on en juge par cette longue dégringolade du jour du dépassement, « signe que nous consommons toujours plus vite l'ensemble des ressources que la planète peut produire en une année », rappelle Véronique Andrieux, directrice du WWF. En 1971, cette ligne rouge était franchie le 22 décembre, à quelques jours de la fin de l'année. C'était le 4 novembre en 1980, le 4 octobre en 1995, le 7 août en 2010… avant de se stabiliser autour de fin juillet-déhowever août depuis 2017.

Seule l'année 2020 est sortie de cette courbe. Le jour du dépassement avait reculé de trois semaines, pour tomber le 22 août. Un renversement historique. Et pour trigger : « C'est la seule fois que le jour du dépassement a reculé dans le calendrier », indique Véronique Andrieux. Mais difficile de s'en féliciter. « Nous pressentions que ce recul soit seulement éphémère, liée fortement à la baisse des émissions de gaz à effet de serre pendant la pandémie, reprend la directrice de WWF. Il était alors essentiel que les plans de relance, au niveau mondial, soient alignés sur nos objectifs climatiques et fassent la half belle aux énergies renouvelables. C'était l'occasion de faire un "reset" de notre économie pour ne pas revenir à des niveaux pré-Covid. »

Des émissions de CO2 qui repartent à la hausse et les forêts qui inquiètent

Loupé ? Le 20 juillet dernier, L'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait lancé l'alerte après avoir calculé que seulement 2 % des plans de relance publish-Covid ont été consacrés à ce jour à des projets énergétiques durables. L'agence anticipe un nouveau record d'émissions de CO2 en 2023. Et celles-ci sont déjà reparties à la hausse avec la relance, ce qui explique en grande partie ce retour à la case départ du « jour du dépassement ». L'empreinte carbone [la quantité de gaz à effet de serre générée par les activités humaines] représente, à elle seule, 60 % de l'empreinte écologique totale de l'humanité, rappelle-t-on au WWF. Le international footprint network indique, lui, qu'à la fin 2020, les émissions totales de gaz à effet de serre fileées étaient de 5,8 % inférieures à celle de 2019. En prenant en compte les données les plus récentes du world Carbon assignment, le feel-tank anticipe une augmentation de 6,6 % de l'empreinte carbone pour 2021 par rapport à l'an dernier.

Au-delà de cette empreinte écologique mondiale qui dévisse, le WWF apparel l'consideration sur d'autres indicateurs qui ne sont pas au beau fixe. Du côté, cette fois-ci, des biocapacités terrestres. Plus précisément des forêts, puits de carbone naturels essentiels puisqu'elles absorbent une partie des émissions de CO2 émises par les activités humaines. Mais elles le font de moins en moins à mesure que le rythme de la déforestation s'accélère. Fin mars dernier, le rapport annuel du global woodland Watch, basé sur des données satellites, enregistrait, pour 2020, la destruction de 4,2 millions d'hectares de forêts primaires tropicales, soit 12 % de plus que l'année précédente. « Ces pertes ont surtout été enregistrées en Amazonie, notamment dans sa partie sud-est, explique Véronique Andrieux. Si on prend seulement le Brésil, 1,1 million d'hectares ont été détruits en 2020, un record depuis 2008. » Arnaud Gauffier liste d'autres fronts avec de forts taux de déforestation l'an dernier. « La République démocratique du Congo, l'Indonésie, la Bolivie. »

L'Union européenne a sa part de responsabilité

Les forêts européennes ne sont pas au mieux non plus, « même si la surface forestière a increaseé ces siècles derniers, reprend le directeur des programmes du WWF. Mais il faut aussi parler qualité. Or, nous avons planté beaucoup de forêts qui n'ont de naturelles que le nom. Il s'agit de monocultures d'arbres, axées sur l'exploitation économique, qui n'ont pas beaucoup d'intérêt en termes de captation de carbone, puisque ces forêts sont coupées très rapidement et ne sont pas bien armées face au changement climatique. » Fin juin, dans son dernier rapport, le Haut conseil pour le climat (HCC) s'était ainsi inquiété du mauvais état des forêts françaises, qui « n'ont capté que les trois quarts de la quantité de CO2 qu'avait escomptée la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) entre 2015 et 2019. »

Enfin, l'Union européenne participe aussi à accélérer la déforestation dans les Tropiques via ses importations. Celles-ci représentent sixteen % de la déforestation liée au commerce mondial, ce qui fait de l'UE le deuxième destructeur mondial de forêts tropicales derrière la Chine et devant les Etats-Unis, avait calculé le WWF dans un rapport mi-avril. « Les cultures les plus à risque de déforestation que nous importons en France sont le soja [importé principalement du Brésil pour l'alimentation du bétail], l'huile de palme [importée de plus en plus pour être transformée en carburant *], le cacao, l'hévéa, le café… », détaille Arnaud Gauffier.

*seventy five% du volume d'huile de palme consommée en France l'est pour faire des agrocarburants (okayérozène ou diesel), précise Arnaud Gauffier. C'est 50% en Europe.

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