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La pandémie de Covid-19 à l'épreuve du climat

Plusieurs études le montrent: la transmission des gouttelettes contaminées par le Covid-19 dépend en partie des circumstances météorologiques.

L'été dernier, les beaux jours avaient contribué à faire reculer l'épidémie. Des chercheurs et des chercheuses se sont penchés sur la potentielle saisonnalité du virus. Cela signifierait que le Covid-19 serait moins actif l'été, en raison notamment de l'hygrométrie. Elle aurait un rôle sur la transmissibilité des gouttelettes qui émanent lorsque l'on parle, que l'on respire ou que l'on tousse. Ces aérosols potentiellement contaminés sont susceptibles de rester en suspension dans l'air et de favoriser la transmission du Covid-19.

Une étude du Massachusetts Institute of technology (MIT) montre qu'en mars 2020, 90% des infections se seraient produites dans des régions où la température était située entre 3 et 17 degrés et le taux d'humidité relative entre 35 et eighty five%. En partant de ce constat, la société Predict functions, spécialisée dans la gestion des risques naturels, a mené une étude pour approfondir le sujet. Comme l'explique son directeur, Alix Roumagnac, « lorsqu'il fait chaud et humide, les gouttelettes deviennent plus lourdes et ne restent pas longtemps en suspension. »

« Nousne pouvons pascontrôlerle facteurclimatique »

L'été, il n'y a pas que les températures qui changent, nos comportements aussi. Comme le souligne Antoine Flahault, épidémiologiste: « La saison estivale c'est plus de chaleur mais c'est aussi un changement profond du comportement des gens, ils sont beaucoup plus à l'extérieur, aèrent davantage. Beaucoup de gens sont en vacances. Il y a moins d'interactions sociales, les gens ne prennent pas les transports, les écoles sont fermées. Les vacances sont assimilables à un confinement. »Les températures et l'humidité ne sont donc pas les seuls facteurs qui rentrent en compte dans la transmissibilité. Le virus se transmet aussi en fonction des habitudes de vie, « pour preuve, même dans les can pay chauds et tropicaux, le coronavirus circule. En Afrique, l'épidémie se reforme malgré l'été », précise l'épidémiologiste. Même constat en France, à l'heure où l'épidémie repart à la hausse, malgré les températures qui augmentent. Le professeur Mehdi Mejdoubi a aussi étudié l'hypothèse climatique, avec plusieurs de ses confrères médecins. Le chercheur parle d'une pathologie multifactorielle, car elle dépend à la fois du facteur social et du facteur climatique. « En France, grâce aux confinements et aux gestes barrières, le facteur social arrive à être maîtrisé, mais nous ne pouvons pas contrôler le facteur climatique », affirme-t-il.

Un frein estival insuffisant

L'hiver, les photos de pollution sont plus fréquents, et comme le précise Antoine Flahault, la toxins endommage l'arbre respiratoire, ce qui nous rend plus vulnérables et favorise la propagation et la gravité du virus. En conclusion, selon ses recherches, les circumstances climatiques qui sont défavorables à la lutte contre le Covid sont celles qui entraînent des portraits de toxins, plutôt l'hiver.L'année dernière, la souche du virus était moins virulente que le variant Delta. « Ce qu'on peut appeler le frein estival est un frein mais certainement pas un blocage, et on le voit bien en ce second », constate Antoine Flahault. « Pour que l'épidémie soit bloquée, il faudrait qu'il y ait 90 à 95% de personnes vaccinées. On met tous les freins qu'on peut. Si ça continue à dévaler la pente, il faudra mettre le confinement comme ultime frein pour couper les interactions humaines », conclut le spécialiste.

et aussiLe climat à l'épreuve de la pandémieEntre 2019 et 2020, le ralentissement de l'activité mondiale a entraîné une diminution de 7% des émissions de CO. Selon le rapport de l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), en 2020, les émissions issues des secteurs les plus polluants ont diminué: 75% pour l'aviation, 50% pour le transport maritime, fluvial, ferroviaire et routier et 15% pour la creation d'énergie.Néanmoins, cette baisse n'aurait pas bénéficié à la lutte contre le réchauffement climatique, comme nous l'a précisé le climatologue Jean Jouzel: « La standard réduction d'activités n'est pas la answer. Les émissions repartent finalement à la hausse. Il faudrait un changement profond du mode de fonctionnement de la société. »En effet, le taux de concentration de CO dans l'atmosphère s'accumule et a donc continué d'augmenter en 2020. Les émissions de CO proviennent en partie de l'activité des secteurs les plus polluants qui utilisent les énergies fossiles, comme l'industrie et le transport. La baisse des émissions était trop faible et trop restrictée dans le temps pour avoir un effet sur le taux de attention atmosphérique.Pendant la crise sanitaire, la reprise économique est favorisée, au détriment de la transition écologique. Pour le climatologue, les deux sont compatibles, mais « pour beaucoup de pays, ce qui compte c'est que l'activité reparte, et l'activité est forcément synonyme d'émission de gaz à effet de serre. Sauf si l'on change le système au niveau des énergies. Si l'on veut atteindre les objectifs de l'accord de Paris, il est fundamental d'aller vers une société sans carbone, il faut se passer du plus de combustibles fossiles possibles », précise-t-il.

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