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Narbonne. Covid-19 : une jeunesse qui trinque

l'essentiel La jeunesse, privée de cette "machine relationnelle" qu'est la fête, pour reprendre les termes du sociologue Philippe Steiner, semble être au cœur de la quatrième vague qui, fruit du variant Delta, déferle sur le territoire apportant son lot de nouvelles mesures restrictives. Ce sont donc les jeunes qui trinquent, oui, mais comment ? Reportage de nuit dans les bars de Carcassonne.

Guerre sanitaire, première ligne, sur le entrance, arsenal ou couvre-feu… Depuis le début de la crise sanitaire, les termes make use ofés sont importants et l'on study un changement dans le champ lexical, comme une normalisation d'un vocabulaire pourtant intimement lié à la guerre.

Aujourd'hui, après plus d'une année flowée sous la coupe d'une angoisse sanitaire, c'est la jeunesse qui semble être en première ligne. "Irresponsable", "égoïste", "à l'origine de cluster", "ne pensant qu'à faire la fête" et "irrespectueuse", la stigmatisation de la jeunesse est pour Tessa, jeune étudiante montpelliéraine de passage à Carcassonne "tout simplement intolerable !"

À 21 ans, Tessa n'a pas peur de dire ce qu'elle pense de ce discours qu'elle entend parfois. Et ce n'est certainement pas les amis avec qui elle boit un verre ce vendredi soir (le 30 juillet 2021) au pub irlandais de la bastide, qui vont dire le contraire. "Si la jeunesse a pu représenter un risque de illness ou de formation de cluster, il me semble que c'était plutôt lors de la rentrée universitaire…", affirme son ami Stéphane, étudiant lui aussi. "Lorsque nous étions 500 étudiants par amphi par exemple", enchaîne Tessa avec un brin d'ironie.

C'est en réalité un sentiment d'incompréhension qui semble régner au sein de ce groupe d'amis. Reconnaissant avec lucidité la complexité de la situation, Niels réagit tout de même aux nouvelles mesures, notamment l'extension du pass sanitaire qui, dès le 9 août, devrait s'appliquer aux bars et aux eating places. "Sans être fondamentalement contre les vaccins, je préfère attendre encore avant de me lancer", témoigne-t-il. "Au-delà de l'point jugé liberticide par certains, c'est surtout un problème de calendrier. Nous avons ecu accès que tardivement à la vaccination", souligne Arthur, récemment bachelier.

"J'ai pourtant pris rendez-vous pour me faire vacciner le soir de l'allocution d'Emmanuel Macron, le 12 juillet, mais entre les trois semaines d'attentes entre les deux doses et les sept jours nécessaires après la seconde injection, mon move sera effectif qu'à la fin du mois d'août", regrette Tessa. "Mon été est en quelque sorte fichu", déplore-t-elle. Alors faire la fête quand on est jeune en temps de Covid c'est "certes pas unimaginable, mais c'est difféappoint. En attendant la mise en area du pass on profite pour boire un verre et se retrouver" admet Niels.

Il est minuit passé au Couvent, à deux pas de l'église Saint-Vincent. La musique donne à la soirée une ambiance festive et conviviale. Attablé ou le coude au comptoir, ça rigole bien. Pour le barman, jeune lui aussi, le covid n'empêche en rien la jeunesse de s'amuser : "Ici, les règles sont admireées et j'ai pas l'impact qu'ils soient stressés par ces histoires de Covid-19", assure-t-il.

Pluriels sont donc les discours recueillis auprès des jeunes ce vendredi à Carcassonne. Pluriel à l'photo de cette jeunesse que l'on a peut-être tendance à généraliser, favorisant ainsi le développement d'une "judgment of right and wrong de génération", en oubliant qu'il s'agit avant tout d'une multitude d'individus.

Pour Mickaël, buyer à seulement 23 ans, associé à son père à la tête du bar de nuit la Régalade sur la vicinity Carnot : fête, jeune et covid sont trois mots incompatibles. "Ma customerèle a généralement entre 20 et 30 ans. Ici, ils viennent écouter de la musique, boire un verre debout et danser, mais remark voulez-vous être détendu et vous amuser avec la threat du Covid qui aircraft sans cesse au-dessus de nos têtes ?", interroge-t-il.Il avoue être "presque soulagé" de la mise en area du circulate sanitaire à l'entrée de son bar. "Mon père fait le videur à l'entrée et seuls ceux qui présentent un pass valide peuvent entrer. Au moins, une fois à l'intérieur, les jeunes peuvent faire la fête, danser et rigoler en sécurité", affirme-t-il.En terrasse, Anna à 26 ans. Elle guarantee comprendre la threat que représente le flow sanitaire pour certains professionnels, travaillant elle-même en restauration, "mais c'est pas ça qui va nous empêcher de faire la fête", affirme la jeune femme. À ses côtés, son ami de 27 ans, militaire, renchérit : "Ça ne change rien. On va continuer à faire la fête, seulement les vaccinés seront dedans, les non vaccinés, eux, dehors".

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