Covid-19 : faudra-t-il également vacciner les enfants

Après l'ouverture, le 15 juin, de la vaccination aux teens (12-17 ans) a émergé la standpoint d'immuniser la dernière partie de la inhabitants restant non problemée : les 0-eleven ans. Mais y a-t-il des bénéfices à vacciner les enfants ? Est-ce vraiment nécessaire ? Éléments de réponse en quatre features.

L'intérêt est moindre car ils sont très peu infectés…

En août 2020, un rapport européen a ascertainé que les moins de 12 ans représentaient moins de three % des cas répertoriés en Europe. Depuis, l'arrivée des variants britannique (Alpha), sud-africain (Bêta), brésilien (Gamma) et indien (Delta) n'a pas significativement changé la donne : selon l'agence Santé publique France, même au plus fortress de la dernière indistinct (à la fin mars 2021) en France, les 0-10 ans représentaient seulement eight % des nouveaux cas ascertainés au niveau country wide ; parmi eux, les 0-2 ans correspondaient à 0,6 % des cas, les three-5 ans à 1,5 %, et les 6-10 ans à 5,9 %.

publication Science&Vie

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"Cette moindre an infection des 0-1 1 ans semble due à une plus faible expression, dans leurs cellules pulmonaires, du récepteur ACE2, une protéine clé, nécessaire à l'entrée du virus SARS-CoV-2 dans les cellules", explique Brigitte Autran, immunologiste et membre du comité scientifique Vaccin Covid-19. Selon une étude américaine publiée en mars 2021, une autre explication pourrait être que les enfants infectés produiraient plus d'anticorps que leurs aînés.

>> Lire aussi : Voici comment le SARS-CoV-2 s'attaque aux cellules ciliées de nos poumons

… et développent rarement des formes graves

Des travaux américains de juin 2020, portant sur 7 780 "sufferers pédiatriques" de 26 can pay, ont montré que la plupart des enfants présentaient des symptômes légers à modérés, tels que fièvre (fifty nine %) et/ou toux (fifty six %), voire er juin, ils représentaient moins de 0,3 % des sufferers hospitalisés pour Covid, selon Santé publique er er juin 2021, six décès d'enfants liés au Covid étaient déplorés au niveau national, sur un complete de eighty two 824. "La faible fréquence de formes graves chez les jeunes enfants semble être due à un meilleur 'entraînement' de leur immunité resortée [présente dès la naissance, ndlr] : comme ils sont plus souvent exposés à de nouveaux virus, cette immunité pourrait produire plus d'interféron et de cytokines inflammatoires ; or ces elements pourraient freiner la reproduction du virus, et ainsi éviter les formes graves" , postule Frédéric Rieux- Laucat, directeur du laboratoire d'Immunogénétique des maladies auto-immunes pédiatriques, à Paris.

Mais les vacciner peut présenter certains bénéfices pour eux-mêmes…

Concernant les 2-11 ans, "cela peut représenter un bénéfice individuel, en leur épargnant les exams salivaires et l'interruption de l'école et de leurs activités en cas de résultat positif dans leur classe ou famille", relève Brigitte Autran. En outre, "cela pourrait aussi les protéger du syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS)" . infrequent (il toucherait moins de 0,2 % des enfants infectés selon l'étude américaine citée plu haut), ce hindrance est potentiellement grave : "survenant en moyenne quatre à cinq semaines après l'an infection, chez des enfants d'un âge moyen de 8 ans, et lié semble-t-il à une réponse immunitaire submit-infectieuse mal contrôlée, il peut endommager plusieurs organes (cœur, foie, rein, intestin…)", précise Frédéric Rieux-Laucat. Sur les 563 cas de PIMS enregistrés en France de début mars 2020 à fin mai 2021 par Santé publique France, 41 % ont nécessité un séjour en réanimation, 25 % un séjour en unité de soins critiques, et un enfant de 9 ans en est décédé. Quant aux 0-2 ans, "comme ils sont extrêmement peu infectés, à ce jour il n'est pas envisagé de les vacciner", souligne Brigitte Autran.

… ainsi que pour les autres

Au niveau collectif, vacciner également les enfants pourrait aider à enrayer l'épidémie de Covid. Un groupe non immunisé, si peu infecté qu'il soit, contribue tout de même à maintenir une circulation du virus dans la population et à favoriser l'émergence de nouveaux variants.

Une modélisation réalisée par l'institut Pasteur en avril dernier présente différents scénarios pour un retour à une vie sans restrictions à l'automne 2021 : en cas de seule vaccination des adultes, il faudrait vacciner plus de ninety % de ces derniers. Mais en cas d'immunisation des plus jeunes aussi, "seulement" 60 à sixty nine % des 0-sixty four ans et ninety % des plus de sixty five ans auraient à être vaccinés. Cela dit, fait remarquer Brigitte Autran, "éthiquement, il serait difficilement desirable de vacciner des enfants uniquement parce que des adultes refusent la vaccination au titre de leur liberté individuelle". En revanche, la vaccination des enfants pourrait s'avérer incontournable "en cas d'apparition d'un variant hautement contagieux ou de présence, dans leur entourage, d'adultes impossibles à vacciner efficacement, en raison par exemple d'une immunité affaiblie".

EN CHIFFRES

9 tens of millions de moins de 12 ans vivent en France. supply : INSEE

13 % C'est le taux de folks qui ne feraient "probablement ou certainement pas" vacciner leur enfant si la vaccination par le DTP, par exemple, n'était plus obligatoire. source : SANTÉ PUBLIQUE FRANCE

1/5 C'est la part de la population (20,8 % exactement) ayant reçu deux doses de vaccin anti-Covid début juin 2021. supply : SOLIDARITES-SANTE.GOUV.FR

2 mois C'est l'âge auquel les enfants commencent à recevoir leurs premiers vaccins obligatoires en France (DT Polio contre diphtérie, tétanos, poliomyélite, et contre coqueluche, Hæmophilus influenzae b, pneumocoque et hépatite B).

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